Groupe de Soutien
Mpokolo Congo aslb

Projets

Collaboration de Mpokolo wa Muoyo à Kananga

  • avec Cerdes, un centre de santé de première ligne, qui fournit également des médicaments aux enfants de Mpokolo à un prix abordable.
  • avec Kankala : des enfants sont régulièrement envoyés dans cette école située à quelques kilomètres de Kananga. Il y a également un orphelinat.
  • avec ORS (“Oeuvres de reclassement social”). Ici, à quelques kilomètres de Kananga, des jeunes sont formés à l’horticulture. De plus, l’amélioration des rendements agricoles et la lutte contre la déforestation font partie de ses priorités.

  • avec Grocampo. Cette organisation, fondée en 2020, chapeaute Mpokolo wa Muoyo, Cerdes, Kankala et ORS dans la création de nouveaux projets. Par exemple, ils travaillent actuellement au lancement et au développement d’un plan d’action pluriannuel, axé sur l’éducation sexuelle et la parentalité responsable, dans le but de toucher le plus grand nombre de jeunes de la ville de Kananga (plus de 2 millions d’habitants). La formation de bons éducateurs est ici cruciale. Pour cette action, ils souhaitent également collaborer avec la radio Diku Dietu et l’organisation de femmes Bamamu.

Prison

Ivo Vanvolsem est également aumônier de la prison centrale de Kananga. Des jeunes s’y retrouvent régulièrement. Avec certains étudiants, un soutien est apporté pour offrir une protection juridique aux enfants mais aussi aux autres prisonniers. Cela est nécessaire comme le montre le reportage que Luk Alloo a réalisé pour VTM (16 mars 2017). Cliquez ici pour revoir ce reportage via VTM GO (en néerlandais).

En avril 2019, Ivo écrit:

Nous vivons des situations étranges en prison.

Au début de cette année, il y avait jusqu’à 960 prisonniers, dont plus de 500 insurgés Kamuina Nsapu. Lorsqu’ils ont appris en janvier que Félix Tshisekedi était devenu le nouveau président du Congo, tous les prisonniers s’attendaient à être libérés rapidement. D’autant plus que le nouveau président a annoncé une amnistie pour tous les prisonniers politiques du pays. Les insurgés Kamuina Nsapu considèrent leur soulèvement comme un mouvement politique contre l’ancien président Kabila. Ils ont donc commencé à réclamer avec force leur libération. Leurs alliés qui s’étaient présentés au gouverneur n’avaient pas été arrêtés. Alors… “pourquoi devrions-nous continuer à renoncer à la prison ?”….

En avril, il y avait encore 800 prisonniers et des personnes ont commencé à être libérées régulièrement, pour un total de plus de 100. Des promesses ont été faites pour libérer davantage de prisonniers, mais elles sont restées lettre morte. A la grande colère des prisonniers qui se sont sentis trompés et révoltés. Le directeur et tout son personnel ne sont plus les bienvenus et sont chassés par les prisonniers. Ils ont cassé les portes de tous leurs dortoirs, détruit les bureaux du directeur et brûlé tous les documents. Aujourd’hui encore, ils dorment tous dehors autour d’un feu dans la cour d’honneur. Toute la prison est encerclée jour et nuit par des soldats lourdement armés. A l’intérieur de la porte d’entrée, il y a aussi beaucoup de forces de l’ordre armées. Les responsables de la prison ne font pas plus de quelques mètres à l’intérieur. Ils ont peur parce qu’à cinq mètres de là, il y a tout un groupe de prisonniers en colère qui ne grondent pas trop leurs gardiens.

Depuis plusieurs semaines, toute la prison est gérée exclusivement par des prisonniers. C’est pourquoi, peu à peu, la nuit, ils enjambent le haut mur de clôture et se mettent à courir après avoir éliminé les soldats à l’extérieur du mur à l’aide d’alcool fort, de chanvre et d’argent cultivés dans la région. Environ 200 d’entre eux se sont enfuis. En réponse, l’État a transféré un groupe de 45 prisonniers dans plusieurs autres prisons situées à plus de mille kilomètres de Kananga. Ils l’ont fait de manière trompeuse, car certains des soldats portaient des T-shirts faisant référence à la démobilisation et à la réintégration. Ils ont donc donné l’impression qu’il s’agissait d’une libération légale, ce qui s’est avéré faux par la suite. Cela a renforcé la colère des autres prisonniers.

Nous sommes les seuls à y être encore les bienvenus avec notre service religieux ; les prisonniers nous font entièrement confiance. Nous continuons à célébrer nos offices quotidiens. Les gens de l’Etat, effrayés, ne le comprennent pas et restent là à nous regarder avec des yeux livides. Lorsqu’ils nous demandent pourquoi, nous répondons qu’il s’agit de respect et d’amour. Ils ne le comprennent pas non plus… Après de nombreuses réunions avec les autorités de l’Etat, guidées par l’ONU, l’Etat nous a confié une tâche très difficile : travailler à la réconciliation entre eux et les prisonniers. Nous l’avons accepté mais c’est marcher sur la glace congolaise !

Une nouvelle pompe à eau a été achetée à Kinshasa, mais tant que les tensions dans la prison ne sont pas résolues, il est difficile d’y forer un puits. Nous attendons donc… Il en va de même pour les nouvelles latrines pour lesquelles l’argent a été déposé par l’action “The PoTop” à Anvers.

En plus de présider l’eucharistie dominicale, Ivo, avec quelques bénévoles, donne des conseils juridiques aux prisonniers et se préoccupe plus particulièrement du sort des femmes détenues et de leurs bébés. Grâce à l’aide financière de Without Walls, une deuxième pompe à eau a pu être installée récemment.

Coopération en Belgique

Mpokolo Congo collabore avec les groupes d’appui belges Cerdes, Kankala et ORS dans le but d’améliorer l’efficacité de l’aide. Deux principes sont primordiaux : les initiatives doivent être soutenues par les organisations de Kananga et une remise en question critique de celles-ci est essentielle.

Vols et transports humanitaires

Mpokolo Congo soutient les transports par bateau et les vols humanitaires (militaires) organisés depuis la Belgique vers Kananga. Il est réjouissant de constater que des personnes et des organisations à Asse, Beersel, Geel, Halle, Ostende et Sint-Pieters-Leeuw y contribuent régulièrement en livrant des vêtements d’enfants, des jouets utilisables, du matériel médical….

Coopération avec les Pays-Bas

L’histoire nous apprend que les Pays-Bas ont également apporté un soutien important à Mpokolo wa Muoyo, notamment par l’intermédiaire de MIVA (aujourd’hui avec le “Julianafonds” – Fonds Juliana), héritier des “amis du Père Peeters” (alors collègue du Père Ivo Vanvolsem). Nous espérons que cette aide significative pourra être perpétuée.